Le 3ème congrès de la FFEPT

Programme du congrès



Les conférences du congrès FFEPT 2014


  • L’univers sensoriel des tortues
    Dr. Didier BOUSSARIE – docteur vétérinaire diplômé de l’Ecole Nationale Vétérinaire de Lyon, consultant NAC exclusif au Centre Hospitalier Vétérinaire POMMERY, à Reims 51100.
    Co-fondateur du GENAC (Groupe d’Etude de Nouveaux Animaux de Compagnie), auteur de nombreux ouvrages et publications.

    Les tortues présentent 5 sens comme les autres vertébrés : la vue, l’ouïe, l’odorat, la gustation, le toucher.
    Ces 5 sens sont abordés selon :
    - les particularités anatomiques et topographiques des organes sensoriels : système olfactif, système stato-acoustique de l’audition, appareil gustatif, récepteurs cutanés
    - leurs particularités fonctionnelles ainsi que les conséquences pratiques qui en découlent sur le comportement des tortues.
    Il s’agit d’informations utiles aussi bien pour le propriétaire que pour le vétérinaire praticien.

  • - Les espèces de tortues couramment élevées en Chine.
    - L'élevage de Pelodiscus sinensis en Chine
    , aspects culturels, historiques, économiques, zootechniques…
    François CHARLES , éleveur, membre FFEPT et TSA Tortues sauvages et tortues d'élevage en Chine.

  • L’évolution des chéloniens.
    Benoit FRESSIN, naturaliste et paléontologue.

    Ils sont apparus il y a environ 230 millions d’années, au début de l’Ere Secondaire (ou Mésozoïque), à la période du Trias. Les Chéloniens, dont il ne reste aujourd’hui que les Testudines (les tortues), sont souvent considérées comme les derniers descendants des « reptiles » les plus primitifs, du fait de leur absence de fosses temporales (ouvertures présentes dans le crâne), mais cela est aujourd’hui contesté et certains auteurs pensent qu’elles sont en réalité plus proches des lézards, serpents, crocodiles, etc.

  • Prise en charge des Urgences et Traumatismes. Comment les détecter et les gérer avant de consulter votre vétérinaire.
    Dr. Joëlle GERIN - docteur vétérinaire diplômée spécialisation Faune Sauvage de l' Université de Nantes, titulaire du diplôme universitaire anglais de fauconnerie, de soins, de maintenance, et d’élevage.
    Praticien exclusif NAC et Faune sauvage à Lille 59000.

    Les traumatismes et urgences sont fréquents chez les chéloniens : morsures, hémorragies, chutes avec fractures plus ou moins importantes de la carapace ou des membres, prolapsus cloacal, plaies cutanées surviennent malheureusement souvent en fin de semaine, en période de fêtes ou quand votre vétérinaire est indisponible.
    Que faire : Céder à la panique ? Ou réagir ?
    Agir par quels moyens, de quelle façon ?

    Les chéloniens sont les sujets les plus difficiles à soigner particulièrement en chirurgie (anesthésie, voies d’abord ou chemin d’accès à la zone à opérer), avec une réponse longue aux traitements proposés, une appréciation d’efficacité difficilement quantifiable.

    Les chances de survie de votre tortue vont dépendre de 3 facteurs principaux :
    a) L’état général de l’animal avant l’accident.
    b) Contrôle de l’état de choc après l’accident.
    c) Préservation de l’état général de l’animal et des lésions afin d’éviter toute aggravation.
    Le taux de réussite de votre vétérinaire va dépendre de :
    a) Votre rapidité à détecter et gérer l’urgence.
    b) Votre implication cliniquement correcte réalisée en amont des soins vétérinaires.
    c) Votre rapidité à consulter le vétérinaire afin de réduire au maximum les actes chirurgicaux et thérapeutiques.
    Le but de mon exposé est de vous proposer des solutions simples, rapides, efficaces, afin de réduire la gravité de la situation et d’augmenter ainsi, les chances de survie de votre tortue.

  • La gestion en captivité de tortues prélevées en milieu sauvage - Perspective vétérinaire
    Rencontre avec Dr vétérinaire hindou Yaduraj KHADPEKAR, vétérinaire du TSA (Turtle Survival Alliance).

    Dr. Joëlle GERIN

    C’est l'aventure d'autres passionnés de tortues, comme tous à la FFEPT, qui par conviction, par passion, défendent et maintiennent des idéaux, au delà de bien des embûches, ils se battent...et réalisent des choses formidables.
    Comme eux, comme mes amis hindous, que j'ai rencontré en Italie, nous souhaitons un équilibre entre hommes et bêtes, une protection urgente de ce que nous ne voulons pas voir disparaître : la Beauté de notre Planète . Leurs tortues sont les nôtres ..., les leurs.
    C'est un hommage à leur combat, mais aussi, un partage de ce qu'ils vivent au quotidien, pour améliorer le sort des tortues indiennes.

  • Tortues de Floride, vision 2014 - Ghislaine Guyot Jackson et Dale Jackson.
    Dr. Ghislaine GUYOT-JACKSON, Faculty, Natural science, Keiser University, Tallahassee campus, rédacteur en chef de la revue Cheloniens, auteur de nombreux articles - Tallahassee, USA.

    Cet exposé vise à présenter la diversité des tortues de Floride qui est assez mal connue en France et faire le point sur le statut de ces espèces et des menaces qui pèsent sur ces chéloniens. Nous inclurons une présentation des tortues d’eau douce, tortues terrestres et tortues marines. Nous présenterons aussi ce qu’il est connu de l’impact de Trachemys scripta elegans faussement appelée en France tortue de Floride sur les populations de chéloniens locaux.

  • Impact des changements environnementaux sur la physiologie de la cistude d’Europe Emys orbicularis en milieu naturel.
    Laurent HERITIER en thèse sous la direction d'Olivier Verneau et de Anne-Leila Meistertzheim au CEFREM (centre de formation et de recherche sur les environnements méditerranéens) à l'Université de Perpignan (UPVD). UMR 5110 CNRS-UPVD, 58 Avenue Paul Alduy, 66860 Perpignan cedex.

    Les menaces qui pèsent aujourd’hui sur les espaces naturels et qui entraînent une érosion de la biodiversité sont telles que les biologistes parlent de sixième crise d’extinction.
    Parmi les nombreux facteurs qui peuvent être invoqués, les deux plus importants restent la destruction des habitats naturels et les invasions biologiques, tous deux à caractère anthropologique. Au sein de la diversité des habitats naturels rencontrés en France, les zones humides qui abritent la cistude d’Europe n’échappent pas à ce constat.
    En effet, les nombreux polluants retrouvés actuellement dans les cours d’eau et la présence de certaines espèces invasives, comme la tortue de Floride Trachemys scripta elegans et ses parasites naturels, constituent désormais de réelles menaces pour la cistude d’Europe, en particulier en Languedoc-Roussillon.
    L’un des principaux objectifs du travail que nous réalisons actuellement au CEFREM est de déterminer l’état de stress des cistudes d’Europe face à ces différentes menaces. Lorsqu’un animal est confronté à un stress, il peut subir des changements physiologiques qui vont alors induire la production de protéines spécifiques dites de réponse au stress.
    Ces dernières sont importantes car elles ne sont normalement pas produites, ou produites en quantités moindres, chez un animal dans un environnement sain. Il s’agit donc tout d’abord d’identifier en mésocosme ces protéines particulières chez ces animaux exposés de manière contrôlée à un stress biotique ou abiotique. Une fois les marqueurs biologiques identifiés, leurs niveaux d’expression seront mesurés chez des cistudes d’Europe en milieu naturel. Les résultats attendus devraient permettre de voir si la présence de polluants et/ou d’espèces invasives constituent effectivement une réelle menace pour les tortues indigènes.
    Etant donné que la présence de parasites exotiques peut également constituer une source de stress d’une part, et que des transferts de parasites (polystomes) ont été illustrés des tortues de Floride vers les cistudes d’Europe d’autre part, le cycle biologique de ces parasites ainsi que leur dynamique d’infestation seront également étudiés.
    Les résultats attendus devraient servir d’indicateur de l’état de santé des populations naturelles de cistudes d’Europe et fournir ainsi une aide à la gestion des zones humides et à la préservation de l’espèce en France.

  • Thérapeutique raisonnée en élevage de chéloniens.
    Jérémie LEFEBVRE – docteur vétérinaire "diplômé de la Faculté de Médecine Vétérinaire de Liège". Clinique Vétérinaire à Tournon Saint Martin (36).

    L'utilisation de médicaments est soumise à une problématique triple que tout éleveur doit avoir à l'esprit : la toxicité causée chez l'animal, la résistance induite chez les agents externes visées, ainsi que la législation. Ces trois problèmes sont particulièrement cruciaux chez les NAC en général, et les tortues en particulier, car il existe très peu de réelles études permettant d'avoir un recul comparable à celui acquis pour d'autres espèces comme les animaux domestiques.
    Un exemple concret permettra d'aborder en détail cette problématique, et de montrer que sa maîtrise est indispensable afin de ne pas nuire aux animaux traités.
    Des alternatives possibles aux traitements habituels seront ensuite détaillées, avec leurs avantages mais également leurs limites.

  • Note d’élevage de deux juvéniles Dipsochelys gigantea et carnet de voyage aux Seychelles.
    David MANCEAU, éleveur, membre de la FFEPT.

    A l’occasion de deux voyages touristiques aux Seychelles en 2009 et 2013 j’ai eu la possibilité d’observer la faune et la flore de certaines îles et de rencontrer aussi de nombreux seychellois éleveur de tortues. Il n’est pas rare en effet d’observer une ou deux tortues géantes adultes dans des jardins privés. Les rencontres avec des éleveurs de plusieurs dizaines de couples adultes furent aussi très intéressantes. Sur l’île Curieuse, plusieurs relâchés furent effectués pour repeupler ce lieu, et j’ai eu la chance de rencontrer le responsable de cette réserve avec qui nous avons pu visiter les lieux.
    En rapport avec toutes ces observations, j’ai depuis 2009 deux juvéniles Dipsochelys gigantea, élevées en terrarium puis en serre chauffée. Les conditions de maintenance seront présentées ainsi que la description de la réalisation de la serre chauffée.

  • LA SARDAIGNE - Les tortues de l’île oubliée.
    Jérôme MARAN, éleveur, responsable du Refuge des Tortues à Bessières 31660, naturaliste, auteur de nombreux ouvrages et publications.

    Un film de Frédéric LAVAIL et Jérôme MARAN (durée : 52 mn)
    La Sardaigne, deuxième île de la Méditerranée par sa superficie après la Sicile, est pourtant peu habitée et demeure épargnée par le tourisme de masse. C’est sans doute pour cela qu’elle a conservé des milieux préservés et une riche biodiversité qui compte pas moins de vingt-six espèces de reptiles et d’amphibiens dont quatre espèces de tortues. Ce peuplement original est certainement lié aux flux humains qui ont occupé cette terre ingrate et accidentée depuis les Étrusques et les Grecs, car plusieurs espèces y ont été introduites et les scientifiques ignorent tout de l’origine des tortues insulaires. Partez à la découverte des tortues de l’île oubliée…

  • Elevage de cistudes à la Hte Touche
    Elevage conservatoire de la cistude d'Europe (Emys orbicularis).

    Roland SIMON, directeur de la Réserve du Muséum National d’Histoire Naturelle de la Haute Touche à Obterre (36290).

    La réserve de la Haute Touche, parc zoologique et laboratoire de recherche, gérée par le Muséum national d'Histoire naturelle, contribue depuis 2005 à la réintroduction de la cistude au lac du Bourget en Savoie. En 2008, une nurserie et des bassins d'élevage ont été créés pour permettre incubation et élevage des juvéniles en grand nombre, avant leur relâché en milieu naturel. Les conditions de maintenance des adultes, d'incubation et le protocole d'élevage des juvéniles seront présentés. Afin de répondre aux besoins des différents programmes de réintroductions validés par le Plan National d'Action, une coordination de quelques parcs zoologiques membres de l'AFDPZ s'est mise en place, parfois en collaboration avec des éleveurs amateurs.
    Préserver les espèces doit également et prioritairement s'exercer au travers d'actions sur les milieux naturels, l'information du public et la pédagogie. En Brenne, ces actions sont coordonnées avec différents acteurs au sein du Plan Régional d'Action et du réseau cistude.

  • Fonctionnement d'une population de Cistudes d'Europe (Emys orbicularis) en Brenne (Indre, 36).
    Laura VAN INGEN, Chargée d'études faune Réserve Naturelle de Chérine Maison de la Nature et de la Réserve 36290 Saint-Michel-en-Brenne.

    La Brenne, dans un contexte de plusieurs milliers d'étangs, abrite d'importantes populations de Cistude d'Europe (Emys orbicularis). Au cours de ces dernières décennies, l'espèce a vu son habitat, longtemps très favorables à son maintien, se dégrader du fait, dans un premier temps, de l'intensification de la pisciculture puis, dans un second temps, de l'arrivée d'espèces exotiques envahissantes, qui ont considérablement réduit la surface de ses milieux de vie aquatiques (herbiers, roselières ... ). Cette perte d'habitats humides, associée à une déprise agricole et une gestion cynégétique entraînant la fermeture des milieux ouverts utilisés pour la ponte, amènent à s'interroger quant à la conservation de l'espèce à long terme. Une étude initiée en 2007 et basée sur un protocole de Capture-Marquage-Recapture a permis l'individualisation de plus de 1600 tortues sur 21 étangs appartenant à 3 chaînes distinctes, de la Réserve Naturelle de Chérine et de sa périphérie.

    Ce travail de recherche a pour but d'améliorer les connaissances sur la biologie et l'écologie de l'espèce et ce, en répondant aux objectifs suivants:
    - établir un état des lieux des populations existantes d'un point de vue démographique: effectifs, structures d'âges et sex-ratios afin de dégager une tendance démographique et peut- être de visualiser l'impact de la modification des paysages sur les populations de Cistude;
    - comprendre le fonctionnement des populations fréquentant une chaîne d'étangs (population unique, ensemble de populations, métapopulation), en étudiant notamment les déplacements des individus;
    - identifier les différents milieux utilisés par l'espèce au cours de son cycle biologique (domaine vital).
    Ces deux derniers points ont été abordés avec la pose d'émetteurs sur une vingtaine d'individus suivis régulièrement pendant la période d'activité de l'espèce et ce, chaque année entre 2008 et 2011.
    Les résultats montrent qu'il existe de fortes variations de densité au sein des chaînes d'étangs, variations que nous avons cherché à expliquer à partir de l'historique des étangs (date de création, gestion), le mode de gestion piscicole ou la qualité des habitats. L'ensemble de ces résultats permet de définir les éléments à considérer en priorité pour protéger efficacement les populations de Cistudes de la Brenne.



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F.F.E.P.T.